Santé connectée : des applis et des implants

De l’appli sur nos smartphones au dispositif médico-chirurgical hyper pointu, la santé s’est mise à l’heure du numérique. Un plan santé connectée France vient d’être lancé. Mais quels bénéfices réels pour nous et quelles réserves, notamment en terme de sécurité ?

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Une tablette numérique entre les mains, Léonard, 7 ans, déchiffre un texte pour enfants. Les lignes sont bien espacées, certaine syllabes apparaissent en rouge et lorsque le petit garçon bute sur un mot compliqué, il peut du doigt activer la prononciation voire la définition du terme. Cette sorte de livre numérique s’adresse aux enfants dyslexiques. Il a été développé par une start-up nantaise, Mobidys (en référence à Moby Dick).

"Chez l’orthophoniste, l’enfant est guidé dans sa lecture", explique Nathalie Chappey, elle-même orthophoniste depuis 18 ans et co-fondatrice de Mobydis. "L’idée, c’est qu’en rentrant chez lui, il puisse retrouver ces soutiens visuels et audio via la tablette et se mettre à lire tout seul dans son coin".

A terme, Mobidys souhaite adapter 100% des livres pour enfants et adolescents. Elle sollicite les maisons d’édition pour établir des partenariats avec elles.
 

Le doudou connecté qui rappelle l'heure des soins

Toujours à Nantes, une autre start-up, Meyko, a pour sa part mis au point une application et un objet connecté pour aider les enfants asthmatiques à prendre leur traitement quotidien. Tout bleu, cette sorte de doudou, paramétré selon les besoins de l’enfant, affiche une mine triste lorsque le patient n’a pas inhalé son médicament et se met à sourire lorsque c’est chose faite. Pas encore commercialisé, le dispositif devrait l’être courant 2018.

Des start-up comme Meyko et Mobidys, qui développent des dispositifs santé destinés au grand public, il s’en crée tous les jours. Certaines applis relèvent davantage du gadget, d’autres facilitent franchement le quotidien. Difficile du coup de cerner ce qui relève réellement de la santé connectée.
 

Objectif : améliorer la santé au quotidien

La santé connectée consiste en l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer la santé des citoyens. Elles peuvent inciter à s’auto-surveiller (balances connectées, par exemple), à adopter des comportements plus sains et donc à optimiser sa performance (applis destinées à entraîner son cerveau).

Plus pointus, les dispositifs médicaux dédiés aux professionnels se sont eux aussi emparé du digital. Ainsi, les startups proposant des suivis et des consultations à distance se multiplient. D’autres systèmes permettent aux médecins de recevoir des données sur la santé du patient ou bien de vérifier à distance, par exemple, l’état d’un défibrillateur cardiaque.
 

De la surveillance à distance

A Saint-Brieuc, par exemple, le service de cardiologie du Centre Hospitalier implante depuis une petite dizaine d’années, des pacemakers et des défibrillateurs doublés d’une puce. Rentré chez lui et grâce à un boîtier transmetteur, le rythme cardiaque du patient est surveillé à distance. A la moindre anomalie, le médecin cardiologue est informé et donne rendez-vous au patient pour faire le point. Du côté des patients, "cela rassure", explique l’un-deux. Le docteur Sylvain Bodi, cardiologue, assure que cette télésurveillance permet de réduite le nombre de consultations, de mieux ajuster les traitements médicamenteux, les hospitalisations sont également réduites tout comme le nombre d’accidents vasculaires cérébraux grâce à une meilleure prévention.

Le Big data de la santé (autrement dit le traitement des données médicales collectées via un usage généralisé des objets connectés) permettrait de gagner en prévention. Tout un pan de la médecine du futur tend à prévenir les maladies plutôt que d’avoir à les guérir grâce aux nouvelles techniques d’analyse prédictive.

Ainsi, en 2012, Facebook a défini un statut de donneur d’organe, récoltant un succès immédiat. De son côté, Marc Zuckerberg s’est engagé à révolutionner la recherche médicale grâce à des outils qui ringardiseront bientôt la plupart 
de nos "mandarins" avec chacun leurs petites cohortes de patients.

Progrès médical, chirurgical, la réalité virtuelle offre une nouvelle approche de la médecine et permet de soigner de nombreuses pathologies. 


La télémédecine au service du patient

Concernant la télémédecine, les opérateurs se disent prêts techniquement. Une des solutions potentielles pour résoudre le problème des déserts médicaux. Permettant d’effacer certaines inégalités territoriales, la télémédecine peut faciliter l’accès aux soins et favoriser le retour et/ou le maintien à domicile. 

Elle peut aussi présenter l'avantage d'apporter aux utilisateurs une meilleure prise en charge personnalisée tant en terme de prévention que pour les soins médicaux. 
 

D'autres développements à venir

Tous ces progrès exposés ci-dessus ne sont qu’un aperçu,  car on aurait aussi pu parler des exosquelettes, des prothèses fabriquées par des imprimantes 3D ou des applis qui permettent de prendre rendez-vous avec un médecin (Doctolib)… L’inventaire ainsi dressé est à la fois une source immense d’opportunités et une vision assez déshumanisée de la médecine. 

En France, 100 millions d’euros ont été investis dans le secteur de l’e-santé et du bien-être en 2016 ce qui en fait l’un des secteurs les plus attractifs sur l’année.
 
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